Eau solide, deux destins, deux approches écologiques et éthiques…

Bonjour à toutes et à tous,

Récemment, une information passée au journal télévisé m’a interpellé, il s’agissait d’un reportage consacré à « l’eau solide », elle était présentée comme étant l’invention d’un chercheur français de l’agroalimentaire, Philippe OUAKI DI GIORNO.

En quelques mots, son produit révolutionnaire permet de retenir l’eau au niveau des racines et ainsi d’économiser jusqu’à 85% de l’eau habituellement dépensée en pure perte.

Polyacrylate_de_potassiumMais ce qui était assez intéressant et qui a piqué ma curiosité, c’est le côté écologique et éthique mis en avant par ce chercheur qui se refuse obstinément à vendre son invention aux grands groupes industriels dont on peut aisément imaginer les profits colossaux qu’ils pourraient en tirer, sans pour autant se soucier le moins du monde de l’aspect social et humanitaire dont fait preuve ce dernier !

A un peu plus de 9 000 km de là, j’ai découvert lors de mes recherches qu’un autre chercheur, Sergio Rico VELASCO, a effectué la même découverte et se trouve en butte plus ou moins aux mêmes problèmes que PODG (ses initiales, et surnom donné par ses amis), ce qui ne l’a pas empêché de procéder comme lui, c’est à dire fabriquer son produit.

Comme pour toutes les inventions révolutionnaires, il existe une petite guerre de l’antériorité, et même si PODG ne semble pas perdre son temps sur ce terrain  là, d’autres personnes corrigent sur de nombreux sites et forums la date de la découverte…

PODG

Il semblerait que ce soit PODG qui soit à l’origine de la découverte et de son application en agriculture, puisque les premières expérimentations remontent aux années 90, notamment lors d’une initiative visant à faire pousser des pins près de la dune du Pyla en Gironde.

Présenté comme un « Don Quichotte têtu », cet agronome spécialisé en horticulture, fan de science-fiction a passé de nombreuses années à explorer diverses pistes au travers de nombreuses expériences allant du concept d’empreinte moléculaire à l’amplification moléculaire en passant par la photoluminescence.

Son fil conducteur est ce qu’il appelle le « potentiel génétique latent », autrement dit savoir exploiter ce que la Nature nous offre de meilleur en l’optimisant.
Il ne s’agit pas pour lui de réinventer la roue, mais simplement d’en tirer le meilleur parti.

Sa première invention qu’il a appelé « plantoïde » en référence aux « humanoïdes » de la S.F (Science Fiction) contenait déjà en substance cette approche révolutionnaire et pour tout dire innovante !

Grosso-modo, il s’agissait de « marier » un tronc et des branches en polyuréthane qui reproduisent fidèlement la structure du bois avec des boutures ou cultures cellulaires produites dans des micro tubes, dont le système racinaire peut mesurer plusieurs mètres.
Avec le temps, ces deux éléments improbables finissent par ne plus former qu’une seule biomasse où l’intégration est telle que l’arbre synthétique devient un véritable arbre capable de tromper l’œil le plus averti !

A quoi cela peut-il bien servir me direz-vous ?
Et bien tout simplement à répondre par exemple aux besoins de l’industrie du divertissement comme Eurodisney avec qui il a pu collaborer au festival des fleurs.
En utilisant la plasticité de son invention mais aussi et surtout l’accélération du processus physiologique en produisant par exemple une taupière en thuya de 3 mètres et demi de long en seulement 3 mois, ou bien un palmier de 40 cm de diamètre en quelques mois où la Nature a besoin de plus de 40 ans !
Plus naturelle, la greffe possible entre deux espèces de plantes qui ne peuvent pas l’être normalement est également une application potentielle de cette invention.

Mais attention, le but recherché par PODG n’est pas de partir dans des délires S.F, dans l’artificiel ou le ludique, mais bien d’exploiter les trésors de la Nature, sa capacité d’adaptation dont on ne finit jamais de découvrir les subtilités…

Cette première invention portait les germes de la seconde qui nous intéresse…

D’ailleurs, elle en est la continuité logique, du moins une prolongation.

Afin d’aider ses « plantoïdes » à atteindre le maximum de leur potentiel, s’est fait jour le besoin de passer par ce que l’on appelle sous le vocable barbare « d’hydrorétenteur », c’est à dire une matière capable de retenir l’eau un peu comme le fait une éponge, et ce quelle que soit sa position.

Les premières recherches en la matière datent des années 60, mais l’usage en était tout autre, ce type de matériau était plutôt recherché dans l’industrie tels que les agents épaississants, ou dans le domaine de la santé, notamment pour les couches jetables des nouveaux nés tout comme celles pour les personnes incontinentes, ou bien encore dans le domaine ludique pour les gels chimiques amusants, .
La formulation était quelque peu différente, il s’agissait de polymères (longue chaîne d’atomes dont la formule se répète) superabsorbants.

Lors de ses recherches, la plupart des produits existant déjà et pouvant répondre à son besoin avaient un défaut rédhibitoire : leur liaison avec les racines faisait que celles-ci s’enroulaient autour des gels mais directement en contact avec les cellules, les faisaient pourrir !

En quête d’une solution miracle, la réponse est venue de la cellulose, un matériau on ne peut plus naturel, puisqu’il forme la paroi des fibres végétales !
Grâce à une polymérisation de la cellulose (fabrication d’une grosse molécule en forme de chaîne), il venait sans le savoir de produire le matériau aux propriétés idéales et bien plus encore…

Cellulose_chaine

La force de son invention vient du fait que son gel parvient à établir une relation entre l’eau et les racines qui est semblable à celle existant avec la terre ou l’humus, il n’y a pas de contact direct, mais ce que l’on appelle un « rapport osmotique », c’est à dire un passage en douceur d’un milieu plus concentré vers un milieu moins concentré (voir cette vidéo) !
Pour prendre une image plus parlante, c’est un peu comme si on mélangeait du sirop dans de l’eau à travers une membrane poreuse.
Celui-ci diffuse, se dilue, devient de plus en plus clair jusqu’à ce qu’un équilibre s’installe !

Les nodules des racines (sortes de boursouflures) viennent s’entortiller autour et par le mécanisme de la pression osmotique, l’eau passe dans les racines sans les faire pourrir puisqu’elle ne stagne pas !

Plantes_et_gel_nodules

Tout de suite les résultats sont extraordinaires, la multiplication de la croissance racinaire est 20 fois plus rapide, la plantoïdes peuvent profiter au maximum du gel !

L’une des propriétés principales du gel c’est sa capacité à retenir un volume énorme d’eau, tout comme le ferait une éponge, il peut ainsi accueillir jusqu’à 500 fois sa masse en eau qu’il conservera dans la cellulose polymérisée !
Enfin, autre caractéristique et non des moindres qui est apparue à PODG lors de la production de son gel, c’est de maintenir la température de l’eau plus basse que le milieu !
Le produit va plus loin, puisque plus on le met dans un milieu chaud et plus c’est frais !
Ce processus est basé sur le principe « d’osmose inverse ».

Or, comme nous l’évoquions dans l’article consacré à la production sélective, ce qui est néfaste pour une plante dans un milieu très chaud, c’est le manque d’eau, l’empoisonnement et… le stress induit !
Le gel stabilisant la température, il permet de supprimer ce problème, rendant la plante plus résistante et plus apte à supporter ce type de condition.

Enfin, cerise sur le gâteau, le gel retient les nitrates et les phosphates qui ainsi ne viendront pas polluer les nappes phréatiques !
Ceci n’était absolument pas attendu car pour les chimistes, il est notoire que les phosphates ou les nitrates…dissolvent les polymères !

Que demander de plus !

Le gel de PODG contient en fait d’autres ingrédients qui viennent aujourd’hui « doper » son usage en culture/agriculture, notamment des éléments fertilisants, de l’azote, du phosphore et du potassium (N.P.K) ainsi que des oligo-éléments tels que le bore, le cuivre, le fer, le manganèse, le molybdène et le zinc.

Tous ces éléments malgré leur appellation complexe sont naturels, il n’y a donc pas de produits de synthèse, par conséquent la pollution est nulle !

La dégradation du produit le fait d’ailleurs disparaître entre 5 et 10 ans selon les cas, sans générer de produits dérivés néfastes connus.

D’ailleurs, jusqu’à ce jour aucune étude n’a pu mettre en avant un effet potentiellement dangereux ni pour la Nature ni pour l’homme !.

Le matériau a fait ses preuves et nombreux sont les pays à travers le monde où des expériences ont été menées.
Le saviez-vous, chez nous, en France, il est utilisé dans les jardins du Luxembourg, mais aussi sur les greens de golf ou les palmiers dattiers dans les Emirats Arabes Unis, dans les jardins royaux du Maroc, en Egypte pour la culture de mini-concombres sous serre, les haricots verts au Sénégal, au Cameroun pour les bananiers, etc…

Deux conditionnements permettent de répondre à un large usage du produit : sous forme de granulés : pour la culture en serre, en pépinière, en pleine terre, dans les espaces verts, sur les terrains de sport, en semis et placages, etc.
Puis en poudre, plus spécifiquement dédiée aux semis et au repiquage des jeunes plants, le rempotage, etc.
Le mélange des deux est utilisé en culture en pépinière et de plantes hydrophiles.

Polyacrylate_deux_formes

L’arboriculture, l’horticulture, le paysagisme, les pépinières la reforestation et la végétalisation offrent dès lors des débouchés évidents !

Bien sûr un tel potentiel attise les convoitises, et de nombreux grands groupes ont approché PODG, or ce dernier n’est absolument pas intéressé par l’exploitation qu’en feraient les industriels, sont but n’est pas non plus philanthropique, mais plus écologique et humaniste dirions nous.
Produire en grande quantité oui, mais en respectant la Nature, ses cycles naturels, bref de façon écologique !
C’est hélas ce qui freine aujourd’hui l’expansion de son produit.
Chaque fois qu’une personne est intéressée se pose le problème de sa production en masse (plusieurs centaines de tonnes), car s’il vend son produit, il ne le fait pas à échelle industrielle, par conséquent il faut mettre en place une filière complète et bien évidemment, les industriels et le banquiers toujours frileux demandent des garanties, « bretelles et ceintures », à savoir racheter le brevet et ensuite produire, ce que veut éviter à tout prix PODG…

Pourtant il a tenu bon, malgré des menaces « physiques », puisque cela a failli lui coûter la vie à plusieurs reprises, au point qu’il a dû prendre des gardes du corps !
Tous les moyens étaient bons pour parvenir à mettre la main sur son brevet !

Rares sont aujourd’hui les personnes capables de résister aux sirènes du capitalisme et tenir bon le cap vers un horizon humanitaire, une vision écologique et un développement durable et soutenable !

Nous retrouvons dans son approche ce qui était évoqué dans l’article consacré à la production sélective, c’est à dire cette volonté de fédérer les hommes autour d’un projet collectif, établir un échange équilibré entre les diverses parties, générer une relation pérenne et enrichissante : l’agriculteur, l’industriel, les organisations gouvernementales, les ONG, etc.

Les schémas de pensée figés depuis des décennies, les clivages, la sclérose induite par une bureaucratie inflationniste et étouffante au  niveau national et européen, ne permettent hélas pas de trouver un compromis satisfaisant, une voie innovante qui contribuerait à sortir de cette impasse.

Il ne manque qu’une chose, une structure adéquate, ce que PODG nomme « une entité socio-économique internationale », mais il reste encore un long chemin pour y parvenir…

Pourtant ce ne sont pas les idées qui manquent à ce « révolutionnaire », même s’il se défend d’être « marxiste » !

Ainsi, pour lui, certains projets fous pourraient très bien être envisageables grâce à son gel.

Notamment la possibilité de solutionner les problèmes d’eau du Kazakhstan où l’assèchement par pompage de l’un des plus grands lacs naturels au monde (4ème) ; la mer d’Aral ; afin d’irriguer les cultures de coton, a réduit ce dernier en peau de chagrin et fait apparaître des déserts de sel sur des milliers de kilomètres carrés.
L’une des plus grandes catastrophes industrielles du XXème siècle…

Mer_d'Aral

Selon lui, grâce à la plantation d’acacias, une des rares espèces capables de résister aux conditions endémiques, il serait possible, en exploitant son gel, de créer des micro climats et d’arrêter la progression inéluctable du sable en freinant notamment la vitesse des vents.

Plus fort encore, selon lui, il serait possible de faire reverdir le… Sahara !

Quelques projets originaux existent notamment celui du cabinet Exploration appelé « Sahara forest » basé sur l’énergie solaire (concentrée) et l’eau de mer (désalinisation), mais restent pour le moment en attente d’une initiative et surtout de fonds…

Sahara_forest_project

L’approche de PODG est radicalement différente, c’est ce qu’il appelle le concept du « barrage interne ».

En gros, explique t’il, en bordure du désert il peut tomber de grosses quantités d’eau de pluie, puis plus rien pendant des mois.
Comme le sol est sableux c’est comme si rien ne s’était passé.
Il faudrait effectuer une étude de pluviométrie sur des points précis pendant 5 ans, puis grâce à des calculs mathématiques, déterminer la profondeur afin d’injecter des hydroretenteurs pour y retenir les rares pluies annuelles.
Pas besoin de forer profondément selon PODG, des machines déjà existantes creusant des millions de trous d’un ou deux mètres seraient suffisantes.

Après plusieurs décennies, l’eau ruisselant dans ces trous parviendrait à constituer une sorte d’immense nappe phréatique qui serait autonome et permettrait ainsi de répondre aux besoins en eau et de générer un micro climat permettant de faire reculer petit à petit le désert aride du Sahara qui progresse, rappelons le, de quelque 6 millions d’hectares par an  !

Le cycle de la vie recréé en quelque sorte, vaste projet !

Autre destin, celui du deuxième scientifique évoqué dans le titre de cet article, qui a fait la une en 2012 dans son pays, le Mexique, et qui a inventé un produit plus ou moins similaire à celui de PODG, il s’agit de l’ingénieur agronome Sergio Rico VELASCO de l’Instituto Politecnico Nacional (I.P.N).

Sergio_Rico_VELASCO

Salué comme « le scientifique le plus important de tous les temps au Mexique  » dans un article, il est le père de la « Lluvia Solida », en français « la pluie solide » !

La formule de son produit est également basée sur le polyacrylate de potassium, le produit est capable d’absorber entre 200 et 500 fois sa taille en eau, sa durée de vie est également de 5 à 10 ans et le produit est biodégradable, il n’est pas toxique, et n’affecte pas les nutriments et la saveur des aliments.
De même existe t-il en deux conditionnements : poudre et gel.

Avec un kilogramme de « lluvia Solida » il est possible de stocker 500 kg d’eau !

La_lluvia_solida

Tout comme le gel de PODG, la formulation de son produit est différente de ce que l’on appelle l’hydrogel, qui est basé lui sur du polyacrylate de sodium et non de potassium.
La différence est de taille, car le S.A.P (acronyme anglais), n’est pas biodégradable et a fait l’actualité pour sa propension à générer des érythèmes fessiers chez les bébés, mais également pour sa participation au phénomène de syndrome de choc toxique dans les tampons féminins, en créant un milieu propice à la croissance de bactéries produisant des toxines…

Tout comme PODG, l’approche de Sergio Rico est résolument « anticapitaliste » puisque tournée vers la justice économique et sociale, la lutte contre la pauvreté et la faim, la protection de l’environnement, la lutte contre le réchauffement climatique, les terribles sécheresse au nord du pays restant l’épiphénomène le plus patent.
Il faut dire que le niveau de vie du Mexique et plus globalement des pays d’Amérique centrale et du Sud imposent un contexte quasi généralisé en la matière hormis bien évidemment pour la riche Nomenklatura  !

De même la corruption omniprésente, les cartels de la drogue comme le sinistre cartel de Sinaloa du « Chapo Guzman »,  empêchent de nombreuses initiatives d’aboutir, sans parler du néolibéralisme échevelé tout comme le grand frère gringo au nord, mais avec d’autres résultats…

C’est d’ailleurs cette corruption et la politique qui ont empêché son projet d’être soutenu à bras le corps par un gouvernement qui aurait pu profiter de cette initiative pour redorer son blason…
Le secrétaire de l’Agriculture a ainsi pris pour excuse le fait que la loi interdit de « promouvoir l’usage d’une marque » pour ne souhaiter que « bonne chance » au projet et ne pas aller plus loin…

Finalement, ce sont des fonds philanthropiques ou sociaux qui ont permis de financer de façon totalement indépendante la « Lluvia Solida » et de déposer également les brevets la protégeant.
A noter d’ailleurs que du fait de cette pusillanimité du gouvernement mexicain, le produit a été conçu et est fabriqué aux Etats-Unis en respectant de strictes contraintes sanitaires !

Depuis, le Gouvernement mexicain a reconnu implicitement au travers de divers communiqués officieux ou par le biais de nombreuses institutions publiques telles que l’Université TEC de Monterey, l’Institut Technologique de Sonora, etc., les qualités du produit…

Mais ce qui compte, je pense, aux yeux de Sergio Rico, ce sont certainement plus les résultats concrets enregistrés depuis lors !

Par exemple, en 2005, une étude comparative a été menée sur des plants de maïs à Agua Hedionda à Autlan, dans l’état de Jalisco en comparant deux systèmes d’irrigation : le traditionnel avec l’eau de pluie pour lequel le rendement était de 600 kg /ha, et le second, la « Lluvia Solida », avec lequel la production a explosé avec 10 tonnes de grain par hectare par des températures atteignant les 45°C !!!

Les résultats enregistrés avec les autres cultures que ce soit au Mexique mais aussi en Inde, avec la papaye, la mangue, les cacahuètes, le coton, le blé et l’huile de coco, sont tout aussi spectaculaires !
Là où l’irrigation traditionnelle nécessite 80 litres d’eau hebdomadaires, il ne faut que 50 litres tous les… 3 mois avec la « Lluvia Solida » !

Là où le gel est utilisé, les coûts de l’irrigation ont baissé corollairement de 75% en moyenne, le feuillage et la floraison ont augmenté de près de 100% et le système racinaire de près de 300%.
Un sac de 25 kg de gel permet d’irriguer un hectare !
Certes, les prix restent encore dissuasifs pour les petits producteurs de ces pays ; 500 $ (soit environ 440 euros) pour un sac de 25 kg ; mais cela reste bien moins cher que l’achat et l’installation de systèmes d’irrigation avec leurs pompes, leurs tuyaux, etc. !
Qui plus est, la poudre ou les granulés peuvent être stockés sans difficultés par rapport à l’eau…

Plus pragmatique, l’eau de pluie peut-être captée par les toits et stockée dans des réservoirs, il suffit dès lors de verser du gel et automatiquement on peut transporter de grandes quantités d’eau facilement sans devoir utiliser également des pompes, des tuyaux de l’énergie électrique, des camions citernes !
De simples sacs en plastique peuvent faire l’affaire.

Enfin, une application inattendue est venue rajouter un autre point en faveur du polyacrylate, la possibilité de l’utiliser en tant que solution potentielle de lutte contre les incendies !
En déposant des sacs de gel d’eau solide à même le sol, les pompiers font des barrages d’humidité qui ne s’évaporent pas et bloquent efficacement les feux.
Le gel est également utilisé pour la reforestation puisque depuis 10 ans, pas moins de 5 millions d’hectares ont été replantés avec celui-ci, même sur des sols très dégradés ou en présence de substances toxiques !

Aujourd’hui le produit est vendu en Inde, Colombie, Guatemala, Honduras, Equateur, Nicaragua, Espagne, Portugal, Dubaï, les Etats-Unis via l’entreprise « Silos de agua »…

Ce qui est singulier, et qui rapproche ces deux inventeurs, c’est le fait qu’ils aient eu tous les deux une approche humanitaire ou écologique, deux valeurs qui sont bien évidemment antinomiques avec la société de consommation où nous vivons aujourd’hui, qui vénère l’argent comme le Veau d’or, prône l’individualisme forcené et le culte de la personne bien avant le bien être et le devenir de l’humanité.

L’usage du gel couplé avec d’autres solutions innovantes telles que celle de cet Israélien qui produit des plaques de plastique formant une pyramide inversée dont les pentes permettent de faire s’écouler les gouttes d’eau de la rosée, ou le goutte à goutte autre méthode originaire de ce pays qui connait la valeur de l’eau, pourrait très certainement permettre d’apporter une meilleure qualité de vie pour les hommes, partant de là, limiter l’impact écologique sur notre environnement notamment dans les pays du tiers monde où survivre est plus la norme que savoir dans quel restaurant huppé nous allons déguster la cuisine moléculaire…

Dans nos contrées également cette solution a tout son intérêt, souvenez-vous de ce que nous évoquions dans l’article consacré à la sélection participative, les températures estimées selon le modèle climatologique pourraient faire grimper rapidement le mercure en plein été, rendant nos canicules de plus en plus fréquentes et la sécheresse avec tout son cortège de problèmes plus accablante qu’aujourd’hui !

Le caractère écologique de ce produit permettrait d’envisager son utilisation dans l’agriculture biologique, mais malgré de nombreuses recherches, je ne suis pas parvenu à trouver d’informations sur la position des écologistes sur le sujet ni d’initiatives d’AMAP l’ayant testé ou mis en pratique !

Voilà, j’espère que vous aurez apprécié ce sujet et n’hésitez pas à donner votre avis si vous le souhaitez !

Le webmaster.

Sources :

17 réflexions sur « Eau solide, deux destins, deux approches écologiques et éthiques… »

  1. Ping : Une AMAP après une catastrophe nucléaire ? | Les Jardins de la Roussière

  2. Ce n’est pas un article, voilà un dossier complet ! J’ai découvert le sujet hier via Facebook, merci pour cet éclairage pleins feux.

    • Bonjour Nicolas,

      Merci pour le compliment.
      Il y a certes une analyse, mais l’essentiel du travail est une synthèse qui tire quand même plus sur l’article « étoffé » que le dossier ! 😉
      J’avoue tout de même avoir pris beaucoup de plaisir à sa rédaction tant le sujet était passionnant et les deux personnages emblématiques !
      Au plaisir de vous relire.
      Bien amicalement,
      Le webmaster.

      • Merci pour ces éclairages sur les 2 produits.
        Est il possible d’avoir des adresses fiables pour acquérir le « silos de agua » (200 kg) pour différents tests au Cameroun?
        Meilleures salutations.

        • Bonjour,

          Merci pour le commentaire posté.

          Pour répondre à votre question, n’étant pas affilié d’une quelconque manière avec l’inventeur ou la structure de distribution, je vous suggère de prendre contact avec la filière française, sur le site dédié dans la section « Contactez nous » ( ) qui sera capable de vous orienter vers les bons interlocuteurs pour le Cameroun !
          Bonne chance dans vos démarches.

          Bien cordialement,

          Le webmaster.

    • Bonjour,

      Manifestement, les coordonnées téléphoniques semblent bien « protégées », il faut passer soit par le fax, mais plus sûrement par un email, voici celui indiqué sur la page contact du site de P.O.D.G (à noter qu’il semble avoir mis en place la création d’un nouveau site ici : http://www.polyter.com/ )

      http://polyter.net/Fr/Publications.html :

      Pour tous renseignements d’ordre commercial, technique, industriel et/ou financier contactez-nous.
      P.O.D.G Développement – 32 bd de Strasbourg 75010 Paris. France
      Télécopie. 0169790923
      Courriel. podgdeveloppement@polyter.net
      Adresse Internet. http://www.polyter.com/

      Vous désirez nous soumettre des projets d’aide au développement, nous informer d’avancées technologiques,
      collaborer dans la recherche scientifique, participer aux actions de Polyterfund
      polyterfund@polyter.net

      Un problème de maintenance, de lien, d’affichage sur ce site
      webmaster@polyter.net

      Une remarque, un avis, une question relative à la conception et/ou la réalisation de ce site
      contact@webaltern.com

      Bien cordialement

      Le webmaster.

  3. Bonjour et merci également pour cet article très complet.

    Polyter m’a tellement passionné que j’ai décidé de prendre contact avec Monsieur OUAKI Di Giorno pour lui proposer de l’aider à développer la notoriété de Polyter et de devenir distributeur pour lui.
    J’ai donc créé un blog un blog francophone, dont l’objectif est de synthétiser l’ensemble de l’information disponible sur Polyter (vidéos, témoignages, documents techniques de mise en oeuvre, etc.), et de faire témoigner les utilisateurs actuels de Polyter, que je suis en train d’interviewer les uns après les autres.

    Je vais bientôt mettre en place une « boutique en ligne » automatisée sur laquelle on pourra acheter Polyter 24h/24. Dans l’immédiat, je vend Polyter en sacs de 5 kg et de 25 kg : pour commander, il suffit de prendre contact avec moi via le blog soluter.fr
    On peut aussi m’appeler au 06 52 57 32 35.

    Christophe CROCHU

    • Bonjour Mr Christophe, je me nomme Tchatchoua julio Durand ., étudiant au nord Cameroun , où il fait extrêmement chaud, alors j’ai été très intéressé par ce produit, mais j’ai déjà tant rechercher les méthodes de fabrication hélas rien, alors jaimerais pouvoir le fabriquer localement si possible afin d’accroître la culture dans cette zone désertique.

      • PODG a fait un abus de confiance et à copié la première génération d’un produit hydrotétenteur du véritable inventeur.
        En effet PODG était salarié du véritable découvreur.
        Un procès est en cours…

        • Fake news ? j’ai regardé ses reportages et cela fait 20 ans qu’il le vend ! Il serait surprenant qu’un procès n’ait pas abouti en 20 ans…. je suis curieuse )))

  4. Je formalise actuellement un très gros contrat dans un Pays qui a besoin de ce produit. D’ailleurs sur mon skype, j’ai mis que je voulais reverdir le Sahel. Je ne connaissais pas la phrase qui parlait de reverdir le Sahara.
    Dans ce Projet ou j’aurai un rôle important, j’ai décidé d’imposer à mes partenaires de reboiser une partie de cette région qui consomme plus de bois qu’elle en produit. Ma décision a été prise lorsque j’ai vu à la télévision française ce qui a été fait au Burkina Faso. On saura produire directement le polyter au Niger avec les locaux. Mais on a besoin de vrais conseils non mercantile. Aidez-moi !

  5. azul fellawen , bonjour monsieur crocho ,
    vous et monsieur ouaki vous faites un travail tres nobles ;je vous ai ecrit plusieures fois et plusieures fois au president ouakki ,aucune suite ,comment avoir votre au maghreb et particulierement en algerie ou le fabriquer artisanalement pour les petits fermiers ,paysans ,pour satisfaire une clientale qui n’a pas de gros moyens mais qui l’economie solidaire et mauve et qui contribuent exactement comme vous pour une belle planete ,le bien etre et la verdure… recevez mes remerciements ,vous pouvez m’ecrire en privee ou sur mon facebook : mohand ou idir abdi ou mon email :abdi_idir@yahoo.fr

    • Bonjour,

      Cet article est une synthèse que j’ai effectuée concernant une solution très novatrice et qui méritait à mon sens de trouver écho sur un blog d’une AMAP.
      Je ne puis vous en dire plus car les sites respectifs des deux sociétés citées seront plus à même de répondre à vos questions tout à fait légitimes !
      Bien amicalement,

      Philippe
      Le Webmaster.

  6. le polyter fabriqué par Ouaki di Gornio à en effet été essayé en France sur une culture de mais en 2017 dose 50 kg à l’ha résultat peu concluant pour un prix exorbitant donc non rentabilisé à ce jour (peut être mauvaise utilisation du produit)donc affaire à suivre

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