Franck PERRAULT, paysan boulanger de l’AMAP dans Ouest-France !

Bonjour à toutes et à tous,

Vous le connaissez tous depuis de nombreuses années, c’est lui qui fournit le pain et les pâtes tous les jeudis.

Pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur notre boulanger attitré, voici un article paru en ligne sur le site de Ouest-France le 15 Décembre dernier

Saint-Aubin-de-Luigné. Un paysan boulanger, du bon grain au bon pain

Du blé qui pousse dans les champs, aux pains qui sortent du four et vont rejoindre les paniers des clients. Franck Perrault incarne la filière du circuit court pour la boulangerie. Jusqu’à en cocher toutes les cases.

Installé près du Layon, à Saint-Aubin-de-Luigné, ce paysan-boulanger cultive ses céréales en bio et fait son pain et ses pâtes qu’il vend dans sa Cabane à pains, un bâtiment tout en bois qui va ouvrir le samedi matin de 8 h 30 à 13 h 30 à partir de cette semaine.

Le lieu se veut convivial avec des tables et des chaises pour goûter, boire un café, échanger avec les producteurs locaux (de miel, de bières, de confitures…) qui exposent dans les lieux. Ou avec les maraîchers des environs qui livrent leurs légumes sur place. « Comme les autres paysans boulangers, je travaille avec tout un réseau », insiste-t-il.

« S’il y avait un boulanger par village ce serait beau, commente Franck Perrault. Je souhaite construire un projet qui reste dans le temps. » Jusque-là, il alimentait des magasins de producteurs, des réseaux de consommateurs et des clients sur commande.


Franck Perrault est né à la boulangerie sur le tard. Originaire de Montjean-sur-Loire, historien de formation, il a un temps séjourné au Québec, où il a bifurqué vers l’agriculture biologique.

« Maintenant, je sais ce que je veux. » Il est agriculteur-boulanger depuis une dizaine d’années. Sur des terres de Chalonnes-sur-Loire, il fait pousser plusieurs variétés de blés (blé tendre pour le pain, blé dur pour les pâtes, blés anciens, seigle et sarrazin, petit et grand épeautre).

« Le seigle fait un pain plus foncé, plus dense et très aromatique. » Il travaille à partir d’anciennes variétés de blés, comme le Timilia, qui vient de Sicile. « Des variétés qui sont arrivées de paysans en paysans sans jamais être modifiées. »

Ses variétés, il les cultive sur place dans une logique de « relocalisation » qu’il pousse jusqu’au bout. Ainsi, il utilise du seigle de pluvigner dont la paille sert à faire les toits de chaume. « C’est un excellent isolant. Quand je changerai ma toiture, j’utiliserais la chaume plutôt que de faire venir de l’ardoise d’Espagne. Ce n’est pas revenir en arrière. C’est être cohérent. »

Être cohérent c’est aussi faire sa farine. À partir de l’an prochain, il va installer un moulin avec une meule de pierre. « Beaucoup de boulangers, malheureusement, ne savent pas ce que leur farine contient. Moi, je sais comment mon blé a poussé et d’où vient ma farine », dit-il humblement en se défendant d’être donneur de leçon.

Une farine qui fait des pains aussi riches en saveurs qu’en senteurs. Des pains aux graines, aux fruits, au chocolat, des brioches tressées, des petits biscuits, du pain sans gluten, du 100 % sarrasin. Mais aussi des spaghettis, des tagliatelles, des lasagnes…

Et plus tard, des tartes aux fruits de saison. « On aimerait replanter des fruitiers pour être plus autonomes. Relocaliser c’est se réapproprier le territoire. »

Jean-François VALLEE (Ouest France)

Source : Ouest France 15 Décembre 2020

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