Ca y est, c’est reparti pour les légumes !

Bonjour à toutes et à tous,

Voilà, Séverine l’annonçait sur le panneau d’affichage à l’entrée du préau où vous venez récupérer vos légumes, fruits, pains et fromages, les quelques jours de beau temps, de soleil surtout, et de forte chaleur, ont enfin permis à nos légumes et fruits de sortir de leur longue torpeur !

Le soleilAfin de produire de bons légumes et fruits, on nous apprend depuis que nous sommes tout petits qu’il faut une bonne terre ; nous faisons confiance à nos valeureux exploitants ; de l’eau ; pour cela, nous en avons eu plus que de nécessaire (même si l’on n’en aura jamais de trop…), et du… soleil !
Et là, force est de constater que c’est au compte gouttes que nous l’avons eu !

L’ensoleillement a été catastrophique et ce printemps a battu de nombreux records !

J’entends déjà clamer haut et fort que c’est encore le dérèglement climatique qui est responsable de cet état de fait !
La pollution, avec entre autres les boucs émissaires habituels ; le carbone, le méthane relâchés dans l’atmosphère, qui entraine ces bouleversements climatiques, la majorité des scientifiques l’annonent à longueur de temps, mais hélas, la réalité semble bien plus compliquée que cela…

Gaz à effet de serreCertes, la pollution a atteint des niveaux sans commune mesure avec ce que l’on a connu par le passé (le début de la pollution peut-être fixé à la fin du XIX ème siècle, lors de la « Révolution industrielle »), certes, toute cette masse de polluants à probablement eu un effet sur notre planète, notamment le trou d’ozone dont la responsabilité incomberait au tristement célèbre C.F.C (gaz fluoro carbonés), l’acidification des océans avec le CO2, l’effet de serre, il n’est que de lire les divers rapports scientifiques tous plus catégoriques et catastrophistes les uns que les autres, tous issus de scientifiques plus éminents les uns que les autres, mais il serait peut-être temps de faire une pause !

Trous d'ozoneParmi cette masse himalayenne de rapports, par delà les consensus et les modes de pensée unique que l’on souhaiterait voir adopter par l’ensemble de la planète comme une doxa depuis quelques décennies, des voix discordantes (les climato-sceptiques) parviennent à peine à se faire entendre, et pourtant elles auraient tant de choses à dire (voir 3 titres de livres fort intéressants à ce sujet, en bas de cet article) !

Car malheureusement, la vision d’aujourd’hui sur ce sujet est « prismatique », ce prisme, est éminemment économique (greenwashing) et politique (taxes carbone, protocole de Kyoto)…

La science nous fourni des chiffres et des statistiques en quantité industrielle, les scientifiques les traitent, et en déduisent des modèles mathématiques qui nous permettent d’appréhender le monde et son évolution à l’aune de ceux-ci.
Mais comme le disait Aaron Levenstein, statisticien et professeur américain décédé en 1986, « les statistiques, c’est comme le bikini, ce qu’elles révèlent est suggestif, ce qu’elles dissimulent est essentiel »…

Mais je m’égare, revenons à notre cher microcosme, planète Terre, Europe, France, Maine et Loire, qui lui nous touche directement car de lui nous dépendons (en partie) pour notre sain approvisionnement de légumes et fruits qui eux, nous en sommes certains, tentent de répondre à tous les critères d’une culture saine et par là, non polluante, nonobstant les ruminants qui relâchent à leur insu le méthane devenu nouveau membre de l’équation pollution !

Pollution ou non, le bilan de ce printemps 2013 a vraiment été calamiteux et n’a guère aidé nos chers exploitants qui déjà doivent batailler avec dame Nature (quand ils ne doivent pas également batailler contre les politiques) pour suivre les precepts d’une culture biologique !

Après un hiver mi-figue mi-raisin, le printemps a été quelque peu « frais » et « humide ».

Il a fallu à nos météorologistes se reporter à leurs recueils poussiéreux pour y déterrer des températures et des chutes d’eau similaires !

Ainsi, ce printemps fut le plus froid depuis 1987, et pour la pluie il nous faut remonter à… 1959, l’année de l’accession au pouvoir du Général De Gaulle, la première année du Marché Commun…

Temperatures et precipitations au printemps 1959 a 2013Comme le montre le schéma ci-dessus extrait du site Météo France, les précipitations ont été excédentaires de 30% et bien plus dans certaines régions comme nous avons pu le découvrir dans les reportages Tv et les journaux !

Pourtant, à lire les records de ces dernières décennies, nous sommes encore… chanceux, car si nous avons comptabilisé près de 21 jours de pluie en Mai et que la moyenne est de 16,2 en temps normal, le record de 1983 place la barre à… 29 jours de pluie sur le mois de mai !!
Idem pour la quantité de précipitations, puisqu’au total nous avons atteint 132,5 mm soit deux fois plus que les normales, mais nous n’étions qu’à 5 petits millimètres de mai 1984 !

Cumul de precipitations - printemps 2013Et s’il n’y avait que la pluie !

Si la pluie a connu des records vers la hausse, ce fut l’inverse pour l’ensoleillement, ce qui semble somme toute presque logique, du moins en partie !

Cette année, l’ensoleillement printanier a été déficitaire en moyenne de plus de 30%, et encore, estimons nous heureux, car le quart nord-est a connu des valeurs de 50 à 66% de déficit (Chambéry, par exemple, avec 350 heures au lieu de 532 heures normalement).

Duree d'ensoliellement printemps 2013Cerise sur le gâteau, le froid a fait de la résistance jusqu’en Mai, même si nous avons bénéficié de quelques courtes semaines d’accalmie…

Ecart moyenne nationale temperatures moyennes au printemps depuis 1959Étonnez vous après cela que les légumes de la Haute Roussière aient joué les timides pendant la visite effectuée courant Mai !

Assurément, les années se suivent et ne se ressemblent pas !

Comme je le disais dans le préambule de cet article, on constate bien qu’il ne faut pas se projeter des siècles en arrière pour retrouver des conditions plus ou moins similaires, le soit disant dérèglement météorologique doit être pris pour ce qu’il est, une anomalie au niveau « macroscopique » de l’échelle du temps, même si cela n’empêche pas de prêter attention à notre planète qui, pour rester bleue, et nourrir les futurs 8, 10, 12 milliards d’habitants à venir, devra affronter des défis importants !

Pour clore cet article, reste à savoir si notre été sera du même acabit que le printemps, là encore les paris sont ouverts !
Réponse à la rentrée !

1 – Seuil – Le mythe climatique – Benoit Rittaud – 2010
2 – Thierry Souccar Ed. – Climat mensonges et propagande – Hacène Arezki – 2010
3 – Favre – La légende de l’effet de serre – François Meynard – 2011